Les smart wallets, une génération totalement différente de portefeuilles. Leur objectif : faire disparaître la technicité du Web3 pour laisser l’utilisateur se concentrer sur ses actions, pas sur l’infrastructure. Les wallets crypto vivent une transformation profonde.

Pendant des années, Metamask a régné sur l’écosystème Web3

Il a accompagné les premiers utilisateurs, ouvert la voie à DeFi, permis les premiers swaps et les premières collections NFT. Mais une nouvelle génération de portefeuilles arrive. Plus souple, plus intelligente, plus accessible. On les appelle les smart wallets, et ils redessinent déjà la façon dont on interagit avec la blockchain.

Le smart wallet : un portefeuille qui comprend ce que vous faites

Le mouvement est silencieux mais massif. Les évolutions autour de l’Account Abstraction (AA) sur Ethereum — EIP-4337 en tête — ont ouvert la porte à un type de wallet pensé pour la simplicité, la sécurité et l’usage quotidien. Une logique totalement différente de celle des wallets traditionnels, qui demandent de maîtriser des seed phrases, jongler entre les réseaux, approuver des transactions parfois incompréhensibles… Le Web3 du futur refuse ce parcours du combattant.

Une nouvelle ergonomie du Web3

Le principe d’un smart wallet est simple : c’est un portefeuille qui se comporte comme une application moderne. L’utilisateur peut définir ses propres règles, automatiser des actions, configurer des niveaux de sécurité différents et même interagir sans gérer les frais réseau de manière directe.

Cette fluidité change tout. Un wallet n’est plus une interface compliquée entre le monde réel et la blockchain. Il devient un outil intuitif, avec des fonctionnalités comparables à ce qu’on utilise chaque jour dans le Web2.

La disparition progressive des seed phrases est le symbole de cette révolution. Le stockage d’une phrase de 12 ou 24 mots reste un frein majeur à l’adoption. Les smart wallets permettent la récupération sociale, les sous-comptes, les permissions avancées et la signature biométrique. Le portefeuille devient personnalisable, presque “vivant”, et s’adapte à l’utilisateur plutôt qu’à l’inverse.

Une sécurité adaptée aux comportements modernes

Metamask repose encore sur un modèle ancien : une clé privée, une seed, et la responsabilité totale sur vos épaules. Les smart wallets amènent une logique plus granulaire et plus moderne.

On peut définir des plafonds de dépenses, limiter certains protocoles, créer des sessions temporaires, ou encore automatiser certains comportements sécurisés. Cette approche permet à un utilisateur débutant de réduire drastiquement ses risques, tout en offrant aux utilisateurs avancés une architecture modulable.

Le confort qui manquait au grand public

L’un des plus grands défauts du Web3 reste la difficulté d’usage. Chaque transaction demande une confirmation. Chaque action expose l’utilisateur à des paramètres obscurs. Avec un smart wallet, l’expérience devient beaucoup plus fluide :

  •  Les transactions peuvent être groupées.
  •  Les frais réseau peuvent être sponsorisés par l’application.
  •  Les actions répétitives peuvent être automatisées.
  •  Les interactions deviennent lisibles et compréhensibles.

Ce confort ouvre la voie à une adoption beaucoup plus large. Le grand public n’a pas envie de devenir expert avant d’utiliser une technologie. Les smart wallets répondent enfin à cette exigence.

Metamask face à une transition inévitable

Metamask essaie de suivre le mouvement. Pendant ce temps, des acteurs comme Safe, Zerion, Candide, Ambire ou encore les wallets intégrés des L2 récents avancent très vite. Ils n’héritent pas des contraintes du passé. De plus, ils construisent directement avec les nouvelles briques technologiques du Web3.

La transition ne sera pas brutale, mais elle reste inévitable. Les smart wallets deviendront progressivement la norme sur les blockchains compatibles, comme les L2 d’Ethereum, zkSync, Base, Optimism ou Starknet.

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Le Web3 n’a pas encore trouvé son “iPhone moment”. Mais les smart wallets s’en rapprochent dangereusement. Et cette fois, la révolution se fait au service de l’utilisateur. Le Web3 a besoin de cette simplicité pour passer à l’échelle.