Qu’est ce que la Crypto ?

La cryptomonnaie : une technologie aux multiples innovations

Au premier contact, les cryptomonnaies sont un concept difficile à saisir. Elles offrent tellement de possibilités, que l’on a tendance à douter de leur véritable origine. Avant toute chose, ces actifs numériques sont basés sur la technologie blockchain, qui requiert l’utilisation d’une connexion internet. Pourtant, la notion de blockchain ne date pas d’hier. Pour comprendre réellement ce à quoi nous avons réellement affaire, il faut revenir deux siècles en arrière.

L’histoire de la monnaie numérique

Alors que Bitcoin n’a été créé qu’en 2008 par un dénommé Satoshi Nakamoto (dont on ne connaît pas la véritable identité), il a vite pris de l’ampleur dans l’univers de la finance. Bien que ce jeton ait été le premier présent sur la blockchain, celle-ci a déjà édifié ses bases bien avant.

Au XXème siècle, le concept de monnaies hors d’une quelconque tutelle gouvernementale est encore assez abstrait. Parmi toutes les figures qui ont contribué à démocratiser ce projet, Friedrich August von Hayek est sûrement le plus populaire. Il a partagé son idée grâce à son œuvre intitulé The Denationalisation of Money publié en 1976. Dans son livre, il avance l’idée de la création de monnaies confidentielles.

Vers la fin du XIXème siècle, plusieurs personnages historiques ont aussi proposé des projets de création de monnaies anonymes, mais aucun ne s’est concrétisé. Ce n’est seulement qu’après la naissance d’internet que l’ancêtre des cryptomonnaies est apparu. En 1995, David Chaum fonde un système de virement électronique décentralisé, privé et sécurisé, baptisé Digicash. La structure se base sur un logiciel garantissant la sûreté des transactions grâce à des clés cryptographiques. À cette époque, Digicash n’intéresse pas grand monde et finit par faire faillite en 1998. 

Vers la fin du XXème siècle, deux ingénieurs en informatique tentent chacun de lancer leur propre pièce cryptographique. Nick Szabo projette de construire tout un système qui permet de déployer une monnaie numérique décentralisée nommée Bit Gold. Wei Dai, qui est aussi cypherpunk, a également tenté de lancer une monnaie virtuelle qu’il baptise B-money. Toutefois, leurs deux projets ne dépasseront pas l’état de projet. 

Ce n’est que 10 ans après la faillite de Digicash, lors de l’apparition du Bitcoin en novembre 2008, que les cryptomonnaies prennent leur envol. Néanmoins, toutes ces précisions, il existe beaucoup de points noirs avec lesquels il faut s’accommoder. 

La monnaie cryptographique et la technologie blockchain

La monnaie numérique : un moyen de transaction privé, sécurisé et transparent

Comme son nom l’indique, il s’agit d’une pièce cryptographique (chiffrée ou codée), qui ne possède pas de support physique comme les pièces ou les billets. La monnaie numérique n’a pas non plus de cours légal, et ce, peu importe le pays. Par conséquent, sa valeur ne fluctue pas en fonction de l’or ni des devises classiques. Pour terminer, aucun organe central ou institution financière ne régit ses prix. Concrètement, seule l’opinion publique exerce une influence sur celle-ci.

Quoi qu’il en soit, les monnaies numériques affichent une sécurité accrue. En fait, grâce à la cryptographie, les transactions sont analysées, sauvegardées et sécurisées. Tout cela est rendu possible grâce à la blockchain.

La blockchain : fondement de la monnaie numérique 

Notez bien que les réseaux de cryptomonnaies se basent sur la technologie blockchain. Grâce à  elles, ces jetons virtuels se présentent comme une suite de chiffres enregistrés sur une machine de manière, ce qui crée une chaîne de blocs. Plus simplement, selon la définition de Blockchain France, « La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle ».

Si l’explication ne semble pas encore claire, l’article Le Bitcoin et les crypto-monnaies, les nouvelles pièces numériques publié dans Les Échos propose des explications supplémentaires :

« Prenez une base de données. Autorisez n’importe qui à effectuer des changements dans cette base de données, à la seule condition de se déclarer ‘membre’. Mettez en place une procédure de contrôle très longue et très complexe qui doit être opérée à chaque fois qu’un certain nombre (‘bloc’) de changements est demandé. Cette procédure est effectuée non pas par un contrôleur unique, mais par tous les ‘membres’ volontaires. Une fois validé, le ‘bloc’ de changements est daté et ajouté aux autres dans le registre. Enfin, autorisez la lecture du registre à tout le monde, et vous avez une base de données en chaîne de blocs. »

En fin de compte, la blockchain est la base de l’infrastructure des cryptomonnaies. Cela ne l’empêche pas d’avoir de nombreuses applications. Les secteur financier, juridique ou administratif peuvent subir des changements radicaux, en intégrant la blockchain à leur système. 

Par exemple, les actes notariés ou les registres d’Etat civil deviendront obsolètes grâce à cette technologie ; d’autant plus que les données seront encore plus sécurisées et transparentes. Le fait est que sur la blockchain, les modifications de la base de données sont extrêmement restreintes. 

Comment se fait l’émission de nouvelles unités de cryptomonnaies ?

Les personnes qui permettent de produire de nouvelles unités de cryptomonnaies sont appelées mineurs. Le mineur doit d’authentifier les transactions effectuées par les utilisateurs d’un réseau de cryptomonnaies.

En leur absence, la plupart des blockchains ne pourraient pas fonctionner. Par conséquent, lorsqu’ils finissent de valider un bloc, ils reçoivent une récompense : des jetons de la cryptomonnaie en question.

Dans le processus de confirmation des opérations, les ordinateurs du réseau ne sont que des intermédiaires. Afin d’authentifier une opération, un mineur doit résoudre une fonction cryptographique qui connecte le nouveau bloc au précédent. Pour ce faire, il doit installer un logiciel et avoir un ordinateur avec un processeur et une carte graphique puissante.

Cette procédure de confirmation une transaction est appelée communément « consensus par preuve de travail (proof of work) ».

Compte tenu de l’essor actuel des cryptomonnaies, elles sont promises à un bel avenir. Ces dernières permettent notamment d’acheter des biens et services, dont la plupart sur internet. Le fait qu’elles soient basées sur la technologie blockchain les ouvre également beaucoup de possibilités. Parmi les actifs numériques les plus populaires, on retrouve Bitcoin, Ethereum, Binance Coin, Dogecoin et Ripple, qui font partie du top 5.