Le monde des VTubers entre en collision avec la crypto-sphère. Et ça ne fait que commencer. Avatars virtuels pilotés par des humains ou des IA, les VTubers gagnent du terrain au-delà des plateformes de streaming. Ils s’invitent désormais dans les arènes de la blockchain, du NFT et du metaverse. Pourquoi ce rapprochement ? Parce qu’il est logique, inévitable, et surtout lucratif.
La blockchain comme scène
La blockchain permet aux VTubers de ne plus dépendre d’intermédiaires. Grâce aux contrats intelligents, ils monétisent leurs performances en direct, vendent des NFT exclusifs ou lancent des tokens personnalisés. Finis les abonnements centralisés. Place à la tokénisation de l’attention. Un VTuber peut offrir des avantages réels à ses fans en échange de jetons : contenus inédits, interactions privilégiées, votes sur l’évolution de l’avatar.
Certains, comme CodeMiko ou Ironmouse, testent déjà ces dispositifs via des partenariats crypto ou des collectibles numériques. D’autres créent leur propre écosystème monétaire. Le tout en contournant les plateformes classiques.
L’émergence des VTubers décentralisés
L’essor des IA génératives bouleverse la donne. Il est désormais possible de créer un VTuber 100 % automatisé, sans présence humaine. Et de lui adjoindre une identité numérique unique, ancrée dans la blockchain. Résultat ? Des avatars autonomes, permanents, incorruptibles. Capables d’exister au-delà de la mort de leur créateur humain.
Imaginez une star virtuelle dont la voix, l’intonation, le style et le discours sont enregistrés dans un smart contract. Elle peut apparaître sur n’importe quelle scène numérique, dans n’importe quel metaverse, à la demande. Et monétiser chaque interaction en direct via des micropaiements.
Le métavers comme nouveau plateau télé
Le métavers devient un studio géant. Les influenceurs y animent des émissions, des concerts, des talk-shows. Mais surtout, ils y testent des expériences inédites : ventes aux enchères de skins NFT, collaborations immersives avec des marques, campagnes politiques virales.
Le cas de Kizuna AI est emblématique. Si elle a lancé des NFT pour ses fans, d’autres vont plus loin. Des projets comme Holochain Live ou Zepeto World expérimentent l’intégration d’avatars blockchainés dans des mondes persistants. Le VTuber devient un agent économique, un ambassadeur de marque, une banque vivante.
Vers une économie VTubers
Les VTubers commencent à générer leur propre économie. Avec leur propre monnaie. Certains lancent des fan tokens liés à la performance du créateur. Plus l’avatar est populaire, plus le token prend de la valeur. Les fans spéculent, investissent, influencent.
Dans certains scénarios, un VTuber peut aussi jouer un rôle dans les DAO (organisations autonomes décentralisées). On l’imagine représentant les intérêts de la communauté, votant en son nom, relayant les décisions. Un porte-voix programmé par consensus.
Ce que l’avenir réserve aux VTubers
Trois scénarios émergent.
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Le propriétaire de son univers économique. Il gère ses droits, ses produits dérivés, ses œuvres, sans plateforme.
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Le VTuber IA, éternel, programmable, doté d’une conscience narrative. Il existe à travers plusieurs blockchains.
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L’influenceur DAO, représentant d’une communauté décentralisée. Il peut devenir influenceur politique, avocat des causes virtuelles, ou icône activiste.
Une révolution en marche
La convergence entre crypto et VTubing ne fait que commencer. L’avatar virtuel devient un acteur économique à part entière. Il capte de l’attention, la transforme en actifs numériques, puis en influence réelle. Cette fusion annonce un nouvel âge des identités numériques. Et prépare le terrain à des civilisations virtuelles autogérées.
Voir aussi: Comprendre la DeSci (science décentralisée), un nouveau paradigme de la blockchain
Les VTubers ne divertit plus. Il gouverne, échange, agit. Dans un monde où les frontières entre fiction, finance et pouvoir s’effacent.